Piscines à faible impact environnemental : le calculateur exclusif de la FPP pour bien choisir
La FPP a développé un outil exclusif pour faciliter l’application de la nouvelle norme EN 1765 relative à l’efficience des performances environnementales des piscines privées à usage familial. Cette norme européenne d’application volontaire est née à l’initiative de la Fédération des Professionnels de la Piscine et du Spa, qui travaille depuis 2019 à ce grand projet avec l’AFNOR et le Comité Européen de Normalisation (CEN) et ses partenaires européens.
Désormais, la FPP met à disposition des fabricants son logiciel applicatif pour leur permettre d’établir un classement des piscines de A à F, selon leur performance énergétique. Le calculateur prend en compte le bassin dans sa globalité : la structure du bassin, le traitement de l’eau, l’éclairage, le chauffage, la filtration, le circuit hydraulique, le système de nettoyage, l’éventuelle présence d’une couverture, etc.
Un classement objectif et rigoureux de A à F
L’efficacité énergétique de chaque équipement est évaluée selon une méthodologie rigoureuse, permettant d’établir un classement allant de A pour les équipements les plus respectueux de l’environnement à F pour ceux les plus énergivores. Cette classification permet également d’attribuer une note globale aux bassins en fonction des performances environnementales de la piscine.
Une efficacité énergétique des piscines améliorée
Ce calculateur permettra ainsi aux professionnels d’améliorer l’efficacité énergétique des piscines proposées et aux consommateurs de faire un choix éclairé. Les premiers équipements porteurs de la classification arrivent sur le marché et les pisciniers proposeront bientôt leurs premiers devis accompagnés de la lettre permettant de connaître le niveau de performance environnementale de la réalisation proposée.
Économies d’eau : la fiabilité du calculateur de la FPP testée et approuvée
Un calculateur précis de l’utilisation de l’eau des piscines : 7 m3 d’eau en moyenne
La Commission Développement Durable de la FPP, créée dès 2006, travaille de longue date sur la gestion de l’eau des piscines. Les professionnels ont, depuis longtemps, compris l’importance d’une gestion durable de la ressource en eau et la FPP a lancé en 2023 la conception d’un calculateur de l’utilisation d’eau des piscines pour faire un état des lieux précis sur le sujet et déterminer les leviers à actionner pour renforcer les économies en la matière. Destiné aux piscinistes et décliné dans une version grand public, il permet d’obtenir une vision objective de la consommation d’eau d’une piscine, qu’il s’agisse d’un projet d’installation, d’une rénovation ou de renouvellement de matériels. Les piscinistes peuvent ainsi proposer les équipements les plus adaptés à la situation pour favoriser les économies d’eau.
Ce nouvel outil complexe a d’ores et déjà permis de constater qu’une piscine française de 4 x 8 m n’utilise en moyenne que 7 m3 d’eau lorsqu’elle fait l’objet d’un hivernage actif, qui ne nécessite pas d’abaissement de la ligne d’eau de 1/3 du volume du bassin comme en hivernage passif.
Bon à savoir
À titre de comparaison, on estime qu’une famille moyenne de 4 personnes consomme 150 m3 d’eau par an, soit 55 m3 par adulte et 20 m3 par enfant. Dans le cadre d’une fuite goutte à goutte sur un robinet, la perte d’eau est de 4 litres par heure soit 35 m3 par an.
Une rigueur scientifique garantie par une expertise indépendante et une efficacité prouvée face à la réalité
Ce nouveau calculateur de la FPP, conçu par des ingénieurs environnementaux, permet d’objectiver scientifiquement la consommation d’eau des piscines. Son efficacité a d’ores et déjà été mise à l’épreuve de la réalité, en comparant ses calculs aux résultats obtenus par des compteurs d’eau. Ces comparatifs ont permis de prouver son efficacité en aboutissant à des résultats similaires. Le calculateur a également été soumis à l’expertise d’un cabinet externe et indépendant qui a confirmé sa qualité scientifique. Cette création de la FPP vient en outre de recevoir son brevet unitaire européen.
Près d’une vingtaine de paramètres pris en compte
Bien au-delà de l’hivernage, le calculateur de la FPP est un outil puissant et précis qui prend en compte, dans sa version professionnelle, près d’une vingtaine de critères pour déterminer la consommation d’eau d’une piscine. Depuis sa taille, son implantation géographique, en passant par ses équipements et leur façon de les utiliser jusqu’au nombre moyen de jours de baignades et de baigneurs… tous les paramètres influencent la consommation de l’eau.
Et pour la première fois la pluviométrie donc le remplissage naturel des piscines est prise en compte commune par commune grâce à la base de données intégrée dans ce calculateur.
L’évaporation dépend en effet de la région, de la présence d’une couverture ou d’un abri et de sa durée d’ouverture … Le nombre de baigneurs joue également sur les échappées d’eau dues aux éclaboussures, tandis que les équipements et leur façon de les utiliser jouent également sur la quantité d’eau utilisée : comme la fréquence du contre-lavage des filtres, etc.
Un outil performant pour réduire la consommation d’eau
La FPP a mis une version simplifiée de son calculateur sur son site afin que chacun puisse évaluer la consommation d’eau de sa piscine et connaître les leviers à actionner pour la réduire. Une bonne gestion du bassin peut en effet permettre de réduire drastiquement l’utilisation de l’eau.
Le cas des piscines hors-sol : une eau conservable au fil des ans
Les piscines hors sol sont des piscines qui peuvent être installées tout simplement à même le sol, sans aménagement spécifique. Lorsqu’elles sont équipées d’un système de filtration, d’une couverture et hivernées sans abaisser le niveau de l’eau, elles utilisent entre 0 et 5 m3 d’eau par an, avec une moyenne de 3 m3 au plan national. Quant au remplissage initial, il est réalisé avec 19 m3 d’eau en moyenne.
Des équipements et pratiques adaptés à une gestion durable de l’eau
Bien équipées et entretenues, les piscines hors sol sont, tout comme les piscines enterrées, capables de conserver leur eau durant plusieurs années. Afin de préserver une qualité d’eau satisfaisante, une piscine hors-sol doit au minimum être équipée d’un système de filtration. De plus, ce type de piscine peut également être traité à l’électrolyse de sel, comme les piscines enterrées, pour réguler leur traitement.
Par ailleurs, il est indispensable de les couvrir en dehors des heures de baignade afin d’en limiter l’évaporation. Les professionnels rappellent ainsi qu’il est inutile de vider ces bassins en fin de saison des baignades pour à nouveau les remplir l’été suivant. Une habitude d’économie d’eau d’autant plus importante à prendre dans le contexte du réchauffement climatique.
Un accès facilité au bien-être chez soi
Moins onéreuses que les piscines enterrées, les piscines hors sol permettent aux familles ayant des budgets restreints de profiter des joies de la baignade à domicile et de se rafraîchir, en particulier dans les zones le plus chaudes. Les professionnels soulignent ainsi qu’il est important de laisser à tous les foyers la possibilité d’accéder à ces espaces de bien-être. Ils signalent qu’il serait paradoxal de vouloir les interdire, privant les foyers les plus modestes d’un accès facile à la fraîcheur dans les régions exposées à la sécheresse.
Les 5 bons gestes à adopter pour économiser l’eau des piscines
Parmi les nombreux conseils des professionnels, voici 5 conseils faciles à mettre en œuvre par tous les possesseurs de piscines afin de réduire l’utilisation d’eau de leur bassin :
- Un remplissage une fois pour toutes: une piscine ne se remplit qu’une seule fois et se conserve pendant des années.
Lorsque l’eau est bien entretenue, il est inutile de la vider, ni même de renouveler une partie de son eau. - Adopter l’hivernage en conservant la ligne d’eau :
– par hivernage actif : cette technique permet de conserver le niveau d’eau de la piscine. Le système de filtration est maintenu, mais seulement sur un rythme journalier de 2 heures. L’eau reste en mouvement pour ne pas geler.
– par hivernage par compresseur avec l’aide d’un professionnel.
Ces techniques d’hivernage sont recommandées par les professionnels, car elles permettent d’économiser un tiers de l’eau du bassin, autrefois rejetée hors de la piscine en fin de saison.
- Utiliser une couverture ou un abri et refermer l’équipement dès la baignade terminée afin de limiter la pollution extérieure ainsi que l’évaporation de l’eau : entre 50 % et 95 % évités[1].
- Limiter les lavages de filtres au strict nécessaire : un lavage par mois au maximum ou récupérer l’eau des contre lavages.
- Maintenir une bonne qualité d’eau (temps de filtration, équilibre et désinfection raisonnée) permet de conserver son eau pendant de nombreuses années. En cas de doute, un professionnel peut être sollicité pour effectuer une analyse complète en début de saison et fournir les bonnes recommandations.
Choisir les bons équipements pour réduire la consommation d’eau des piscines
Les différents équipements entrant dans le fonctionnement d’une piscine ont une influence sur l’utilisation de l’eau :
Protection :
Installer une couverture ou un abri de piscine permet de limiter fortement le phénomène d’évaporation (entre 50 % et 95 % évités[1]).
Filtration :
Installer des solutions de récupération et de traitement des eaux de contre-lavages pour les filtres à média filtrants granulaires avec témoin de turbidité (sable, verre, etc.).
Ou,
Installer un filtre à cartouche ou une poche filtrante permet d’économiser de l’eau, par l’absence de contre-lavage. (Jusqu’à 5 m3 d’eau économisés par an[1], si l’on adopte l’une de ces solutions de filtrations).
Récupération :
Installer des systèmes de récupération d’eau de pluie et de trop-plein pour l’alimentation des bassins (pluviométrie moyenne annuelle : 900mm).
Automatisation :
Une eau équilibrée et bien entretenue peut être conservée pendant de nombreuses années, Installer des systèmes automatisés permet d’optimiser le traitement de l’eau et donc de faciliter cet entretien.
[1] Le phénomène dépend de plusieurs facteurs, tels que, T° air, vitesse vent, etc., on considère le phénomène d’évaporation à 6mm en période de baignade.