Les Français sont chaque année plus nombreux à vouloir rejoindre les rangs des heureux propriétaires de piscines : en 2018, 115 000 bassins supplémentaires ont été installés pour dépasser le seuil des 2,5 millions ! Toutes les franges de la population sont désormais concernées : 42,2% des possesseurs de piscines fixes (hors ou enterrées), ont des revenus mensuels situés entre 1 500 € et 3 000 €.1
Pour accompagner les futurs propriétaires dans la réussite de leur projet piscine, les professionnels se tiennent à leur disposition pour les accompagner tout au long des 4 étapes clés :
1- Trouver l’emplacement : un choix déterminant
Le choix de l’implantation d’une piscine, nouvel espace de détente et de loisirs, est essentiel.
Quelques paramètres ne doivent pas être oubliés, l’emplacement doit notamment être :
- le plus ensoleillé possible,
- à l’abri des regards indiscrets,
- abrité du vent,
- éloigné des arbres,
- correctement orienté dans le sens des vents dominants,
- intégré harmonieusement au paysage,
- à proximité du lieu de vie afin d’en faciliter la surveillance.
De plus, il faut savoir que même les petits espaces peuvent avoir leur piscine. Il en existe en effet de toutes dimensions. Par exemple, une piscine de 6 x 4 mètres peut être installée, selon la configuration et si les règles de limites de propriété le permettent, dans un jardin à partir de 25 m2 d’espace libre. Il est même possible de faire installer une piscine d’intérieur, ce qui est très pratique si l’on dispose d’annexes ou de communs.
Par ailleurs, une piscine peut s’adapter à toutes les formes de terrains et toutes les configurations de jardins. Les bassins à formes libres sont ainsi créés sur-mesure par les pisciniers en fonction des contraintes et des envies. Une piscine peut par exemple s’enrouler atour d’un coin de maison, contourner un espace à préserver, etc.
2- Définir son type de piscine : Des offres pour tous les budgets
Les hors-sol : Le premier pas
Ce sont des piscines à “poser” à même le sol. Il est indispensable de porter son choix sur un produit de bonne qualité assurant des garanties suffisantes pour une bonne utilisation. Afin de bénéficier d’une qualité d’eau satisfaisante, une piscine hors-sol doit au minimum être équipée d’un système de filtration. Ces piscines ne sont pas toujours conçues pour être enterrées.
De 700 € à 10 000 € environ.
Grace aux évolutions techniques, il existe aujourd’hui une très large gamme de piscines enterrées, dont les prix démarrent à 6 000 / 7000 € pour celles à installer soi-même, et dès 18 000 € lorsqu’elles sont installées par un professionnel. Panneaux, coques polyester, bétons, … les procédés sont variés et le choix vaste pour s’adapter aux besoins de chacun ! Il faudra investir davantage pour réaliser une piscine sur-mesure et particulièrement équipée.
La construction d’une piscine enterrée correspond à un investissement et doit être raisonné sur le long terme, au même titre qu’une maison. Ainsi, un crédit de 7 000 € revient à seulement 65 € par mois sur 156 mois (13 ans) et un crédit de 15 000 € à environ 135 € par mois sur 156 mois.
Les coques polyester : La rapidité
Ce type de piscine entièrement préfabriquée en polyester peut être posé très rapidement par un professionnel. Toutefois, les monocoques, qui doivent faire le trajet de l’usine jusqu’au jardin d’un seul tenant doivent respecter des dimensions permettant leur transport. La mise en place est rapide, mais nécessite une excellente préparation du terrain d’accueil.
De 18 000 à 45 000 € environ, posée (suivant équipements : abris, couverture automatique, chauffage, nage à contre-courant et traitements automatiques).
Les panneaux : la souplesse
Panneaux en acier, polymères, aluminium, béton précontraint… le choix des matières est grand, pour un montage à faire soi-même ou à confier à un professionnel. Les panneaux peuvent s’assembler de multiples façons, permettant une grande souplesse dans le choix de la forme du bassin.
De 7 000 € à 15 000 € environ en kit et de 18 000 € à 45 000 € ou plus en « prêt à plonger » (suivant équipements : abris, couverture automatique, chauffage, nage à contre-courant et traitements automatiques).
Les bétons : Le “sur-mesure”
Ces piscines personnalisées sont dessinées sur-mesure et construites exclusivement par des professionnels qui font des bassins adaptés aux besoins et envies du futur propriétaire, en fonction de cahiers des charges spécifiques.
À partir de 25 000 € environ.
Il existe des formalités préalables à la construction d’une piscine, qui diffèrent selon les caractéristiques et les dimensions de l’ouvrage. Il ne faut pas hésiter à demander conseil au professionnel afin de les respecter. En règle générale, voici ce qui s’applique :
Sont dispensées de formalité au titre du Code de l’urbanisme :
- Les piscines non couvertes, dont la surface de bassin est < 10 m².
- L’interprétation des dispositions relatives aux installations temporaires conduit à considérer que les piscines dites “hors sol” démontables et dont la durée d’installation ne dépasse pas trois mois, sont dispensées de toute formalité, sous réserve, passé ce délai, de remettre les lieux en configuration initiale.
Une piscine hors-sol qui reste installée plus de 3 mois est soumise aux mêmes dispositions qu’une piscine enterrée.
Pour choisir l’implantation, il faut néanmoins respecter le plan local d’urbanisme.
Sont soumises à Déclaration préalable :
- Les piscines non couvertes, dont la surface de bassin est < 100 m².
- Les piscines dont la surface de bassin est < 100m², équipées d’une couverture (fixe ou mobile) dont la hauteur est < 180 cm.
Sont soumises au permis de construire :
- Les piscines non couvertes, dont la surface de bassin est > 100 m².
- Les piscines couvertes, dont la surface de bassin est > 100 m², quelle que soit la hauteur de la couverture.
- Les piscines couvertes, d’une surface de bassin < 100 m², dont la hauteur de couverture est > 180 cm.
3- Composer sa piscine selon ses envies
La filtration : l’incontournable de la qualité de l’eau
Le système de filtration est essentiel au bon fonctionnement de la piscine. Il faut en effet savoir que 80% du traitement de l’eau est effectué par la filtration mécanique. Le traitement avec les produits, indispensable pour éradiquer les bactéries et avoir une eau saine compte pour 20%.
Il existe trois grands types de filtres, qui répondent tous au même principe de fonctionnement : lorsque l’eau passe dans le média filtrant, ce dernier doit retenir le maximum d’impuretés.
- Les filtres à sable / à verre : le média filtrant utilisé est de la silice, qui offre une finesse de filtration comprise entre 30 et 40 microns. Il est possible de remplacer le sable par du verre ou de la zéolithe ce qui améliore les performances. Le nettoyage se fait par inversion des flux à l’intérieur (contre-lavage).
- Les filtres à cartouche et poches filtrantes : le média filtrant utilisé est en tissu synthétique. Il offre une finesse de filtration comprise entre 15 et 20 microns. Le nettoyage se fait manuellement hors du support.
- Les filtres à diatomées : le média filtrant utilisé est basé sur l’utilisation de micro-algues, les diatomées et qui offre une finesse de filtration comprise entre 1 et 3 microns. Cette utilisation nécessite un entretien particulier et n’est pas très utilisé.
Des systèmes moins énergivores : De nombreux facteurs permettent de diminuer la consommation d’énergie des systèmes de filtration. Les systèmes privilégient désormais l’allongement du temps de filtration sur la puissance : les petits moteurs, moins énergivores, ont pris le pas sur les gros. Pour optimiser la filtration, les réseaux hydrauliques sont également conçus pour faciliter la circulation de l’eau en limitant les pertes de charge. Les professionnels utilisent désormais un logiciel de calcul dédié pour créer les installations, notamment en simplifiant les réseaux pour éviter les coudes, les carrefours, etc.
De plus, la sensibilisation des propriétaires de piscines à la juste programmation des durées de filtration peut également permettre de limiter la consommation énergétique. Il faut notamment savoir que le temps journalier de filtration dépend de la température de l’eau.
Les pisciniers proposent également de nouveaux systèmes pour traiter l’eau, à l’image des systèmes à électrolyse, qui équipent 28 % des piscines familiales (source : Decryptis 2018). Au contact de la cellule de l’électrolyseur, le sel se transforme immédiatement en chlore qui détruit algues et germes avec une grande efficacité, avant de se retransformer en sel. L’électrolyse au sel repose donc sur un cycle perpétuel. Les professionnels développent également des produits de traitement alternatifs au chlore : à l’oxygène actif, à l’ozone, aux UV, etc.
Les revêtements : La dernière touche déco du bassin
Le revêtement apporte la touche finale à la piscine. S’il joue un rôle décoratif, il assure aussi parfois l’étanchéité du bassin, son importance est alors essentielle. Les professionnels proposent un large choix de revêtements aux consommateurs pour répondre à leurs différentes attentes :
- Les enduits de décoration : les enduits de décoration sont posés par des professionnels, qui les appliquent en général aux piscines en béton. Ils facilitent l’entretien de la piscine.
- Les liners : en PVC, le liner est fabriqué en usine aux dimensions du bassin. Il offre la possibilité de choisir différents motifs et couleurs. Il est facile à entretenir.
- Le PVC armé : les revêtements en PVC armé sont composés de 2 feuilles de PVC ressoudées avec une trame polyester entre les deux. Facile à entretenir et disponible en différents coloris, ce produit est soudé sur place par un professionnel et accepte une température d’eau constante plus élevée.
- Les polyesters : le polyester est utilisé pour les piscines monocoques préfabriquées ou pour les structures en béton ou en application sur maçonnerie par des professionnels afin d’en assurer l’étanchéité.
- Les carrelages : le carrelage est idéal pour décorer la piscine, mais fragile et onéreux. Il doit être posé sur une surface parfaitement étanche, travail délicat, à réaliser par un professionnel. Il n’assure pas l’étanchéité à lui seul.
Plages et margelles : La finition du nouvel espace à vivre
Imaginé en même temps que la piscine pour une parfaite harmonie, l’environnement du bassin est le dernier à être mis en place. Plage et margelles viennent compléter le bassin pour finaliser le projet et donner un aspect unique à ce nouvel espace à vivre.
La margelle, qui constitue le rebord du bassin, a plusieurs fonctions : elle empêche les eaux de ruissellement d’aller dans le bassin, elle sert de brise-vague, elle facilite les entrées et les sorties des baigneurs et joue un rôle de finition. Selon les envies, elles peuvent être en matériaux naturels tels que le bois ou la pierre naturelle, en matériaux reconstitués ou en béton.
La plage, contiguë au bassin, sert par exemple de solarium tout en délimitant l’espace piscine. Elle permet de gérer les eaux de ruissellement et constitue un obstacle aux pollutions. La plage de piscine idéale doit à la fois être esthétique, pratique et sécurisée. Il existe 5 types de revêtements principaux pour une plage de piscine : carrelage, béton, bois, composite, pierre naturelle ou reconstituée.
4- Sélectionner un dispositif de sécurité adapté
4 dispositifs de sécurité conformes
La loi du 3 janvier 2003 oblige les propriétaires de piscines privées familiales enterrées et partiellement enterrées à se munir d’un système de protection normalisé visant à prévenir le risque de noyade. Pour être en conformité avec la loi, les propriétaires de piscines peuvent s’équiper, au choix, de l’un des 4 dispositifs de sécurité mentionnés par la loi et conformes aux normes :
- Les barrières (norme NF P 90 306), souples ou rigides.
- Les alarmes (norme NF P 90 307-1) doivent être conformes au décret 2009-873 du 16 juillet 2009 s’il s’agit d’alarmes par immersion.
- Les couvertures de sécurité (norme NF P 90 308) : couvertures automatiques, fonds mobiles, couvertures à barres, bâches tendues au-dessus des margelles (à ne pas confondre avec les couvertures à bulles qui ne sont pas des dispositifs de sécurité).
- Les abris de piscines (norme NF P 90 309), hauts ou bas, télescopiques, relevables…
À noter : il est nécessaire de demander l’attestation de conformité au fournisseur.
Sécurité des piscines : une loi et des règles de bons sens
Les dispositifs de sécurité, s’ils sont bien installés et bien utilisés, constituent un complément efficace et obligatoire à la vigilance des adultes. Les consommateurs doivent choisir leur système en fonction de leurs besoins : composition de la famille, forme du bassin, utilisation, situation en résidence principale ou secondaire…
La FPP souligne que la majorité des accidents se produit en l’absence de vigilance et, plus de la moitié, au moment de la baignade, c’est-à-dire au moment où tous les systèmes sont franchis ou désactivés.
Les systèmes de protection, même s’ils sont à la fois obligatoires et très utiles, ne sont qu’un complément à la vigilance des adultes. Leur installation ne doit pas conduire à détourner les consommateurs de cette indispensable vigilance tant pour la surveillance des enfants que dans l’utilisation des systèmes de protection.
Au bord de l’eau, rien, ni personne ne peut remplacer la surveillance d’un adulte responsable. C’est pourquoi la FPP déconseille de laisser tout enfant sous la surveillance d’un autre enfant ou d’un adolescent.
En cas d’achat d’une piscine hors sol, il est nécessaire de choisir un modèle comportant une échelle sécurisée (obturateur, échelle relevable ou coffrable). Même un enfant de 18 mois peut monter à l’échelle et tomber dans une piscine hors sol si l’échelle n’est pas sécurisée !
La FPP tient à nouveau à souligner qu’il convient, au moins après chaque baignade, de vérifier :
– que l’alarme s’est réactivée,
– que la barrière est bien fermée et verrouillée,
– que la couverture est en place et attachée,
– que l’abri est fermé et verrouillé,
– qu’il ne reste pas de jouets dans le bassin.
Il est également primordial de désigner un seul adulte responsable de la surveillance si de nombreux adultes et enfants sont à proximité du bassin. Si aucun adulte n’a clairement été désigné, chacun pense que l’autre surveille.
Il est essentiel d’apprendre à ses enfants, dès l’âge de 4 ans, à rejoindre le bord de la piscine et de compléter cet apprentissage, auprès des maîtres-nageurs. Ils pourront ainsi nager dans tous les points d’eau.
Les enfants et la piscine : conseils à suivre
- quel que soit le type de « point d’eau », ne jamais laisser un enfant tout seul,
- désigner un seul adulte responsable de la surveillance qui ne devra pas répondre au téléphone,
- équiper l’enfant de brassards, d’un maillot de bain à flotteurs dès qu’il est à proximité de la piscine (attention : la bouée est un équipement insuffisant, pour les petits enfants qui ne savent pas l’utiliser),
- poser à côté de la piscine : une perche, une bouée et un téléphone pour alerter les secours le plus rapidement possible,
- programmer les numéros d’urgence sur votre téléphone (18 ou 112)
- après la baignade, sortir les objets flottants : jouets, bouées, objets gonflables et remettre en place le dispositif de sécurité,
- pour une piscine hors sol penser à sécuriser le moyen d’accès
- apprendre à nager aux enfants dès l’âge de 4 ans et leur faire prendre conscience du danger,
- se former aux gestes qui sauvent, par exemple auprès des organismes de secours de sa région
1Source : FPP / Cabinet Decryptis – 2018